mercredi 22 février 2012

Alerte contre le perchloroéthylène : substance cancérigène

Le perchloroéthylène est le solvant le plus utilisé pour le nettoyage à sec. En France 90% des blanchisseries l’utilisent donc 15 000 personnes sont en contact avec ce produit par leur travail. Ses vapeurs peuvent aussi contaminer les voisins, clients et passants.

Le perchloroéthylène est reconnu dangereux depuis des décennies. Le centre international de recherche sur le cancer le classe comme agent probablement cancérigène. Il est aussi toxique pour le rein, le foie et le système nerveux. L’Agence de Protection de l’Environnement Americain a publié récemment une norme pour le perchloroéthylène. La valeur maximale recommandée est de 40 μg/m3. Or, les riverains sont en moyenne exposés à 2000 μg/m3. En plus de ses conséquences sur la santé, il est nuisible à l’environnement.

Cependant, en France, cet agent est toujours autorisé. Poussé par l’union Européenne, le pays s’engage à réduire son utilisation à 30% mais ce n’est pas suffisant selon les associations Réseau environnement santé (RES) et Générations futures qui en demandent l’interdiction. Au Danemark et aux Etats Unis c’est déjà le cas.

Il existe pourtant des solutions pour remplacer ce produit. l'Institut national de l'environnement industriel et des risques proposent par exemple le nettoyage au mouillé (des détergents biodégradables avec de l'eau) ou du dioxyde de carbone liquide.

Sources:

http://reseau-environnement-sante.fr/wp-content/uploads/2012/02/Dossier_presse_conf_perchlo.pdf

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/02/21/mobilisation-contre-le-perchloroethylene-cause-probable-du-cancer-du-pressing_1646060_3244.html

lundi 13 février 2012

La dengue : une maladie en expansion


Encore méconnue il y a quelques décennies, la dengue est aujourd’hui devenue un sujet majeur de santé publique dans le monde. Cette infection, de type grippal, est transmise par les moustiques des régions tropicales et subtropicales et sévit plus particulièrement dans les zones urbaines. D’après l’OMS, 40% de la population mondiale est désormais exposée au risque.

Avant 1970, seul 9 pays étaient touchés par la dengue. Maintenant, la maladie est observée dans une centaine de pays répartis en Afrique, en Amérique, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique occidental, c’est d’ailleurs dans ces deux dernières régions qu’elle frappe le plus durement. On a également recensé des cas en France métropolitaine et en Croatie, ainsi que dans trois autres pays européen, depuis 2010.

La dengue touche principalement les enfants en bas âge et les adultes, elle n’est généralement pas mortelle. Cependant la dengue sévère (ou hémorragique) est une complication qui atteint 500 000 personnes chaque année, dont une forte proportion d’enfants, nécessite une hospitalisation. Environ 2,5% d’entre eux en meurent.
Il n’existe à l’heure actuelle ni vaccin, ni traitement contre la dengue. Toutefois les essais cliniques de phase III menés sur un candidat vaccin sont très prometteurs. Pour le moment la seule façon de lutter est de se protéger des piqûres de moustique et d’éliminer les gîtes larvaires (eaux stagnantes).

Sources :
http://www.destinationsante.com/article37640.html
http://www.who.int/topics/dengue/fr/index.html  
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs117/fr/
http://www.destinationsante.com/Dengue-derniere-ligne-droite-pour-le-vaccin.html

mardi 7 février 2012

Le sucre, à consommer avec modération?


Trois scientifiques de l’université de Californie viennent de révéler ce jeudi 2 février que la consommation excessive de sucre était aussi toxique pour la santé que l’abus d’alcool. Leur étude s’intitulant « Public health: The toxic truth about sugar » a été publiée dans la revue Nature et montre que le sucre, notamment le fructose, favorise les pathologies telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète, les cancers ou l’hypertension.
 
Ces pathologies entraînent chaque année 35 millions de morts dans le monde, ce qui est bien supérieur aux décès dus aux maladies infectieuses. On sait tous déjà que le sucre provoque des carries et fait grossir mais on ne se méfie pas pour autant des chocolats, bonbons, gâteaux et autres sucreries. Pourquoi se priver de ces douceurs ? Ainsi, la consommation de sucre dans le monde a triplé au cours de ces 50 dernières années.
 
Les auteurs de l’étude proposent de taxer les aliments et boissons contenant des sucres ajoutés, en particulier du fructose, pour diminuer la consommation. Ils évoquent aussi des solutions répressives comme restreindre la vente des produits présentant du sucre en grande quantité en dehors des horaires scolaires ou même interdire la vente de boissons sucrées aux mineurs de moins de 17 ans. On peut tout de même se demander si ces suggestions ne sont pas trop extrêmes ? Ne faut-il pas privilégier les autres solutions envisagées telles que le contrôle du nombre de fast-foods et l’incitation à l’installation de magasins primeurs et de marchés de produits frais ?


Sources :

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lundi 6 février 2012

Vers l'éradication de l'hépatite C ?

Pour commencer, l'hépatite C est une maladie infectieuse qui se transmet par le sang et qui s'attaque au foie.
Lundi dernier s'ouvrait à Paris le cinquième congrès sur l'hépatite (Paris Hepatitis Conference), entièrement consacré à cette maladie fréquente et potentiellement grave.
En effet, le virus de l'hépatite C est très fréquent, d'ailleurs environ 200 millions de personnes sont infectées dans le monde, soit deux fois plus que par le VIH.
Aujourd'hui, elle est le plus souvent la conséquence d'injection de drogue mais peut aussi être causé par des transfusions sanguines faite avant 1992.
Avec les avancées dans la prise en charge de l'hépatite C, plus des trois quarts des personnes atteintes par ce virus peuvent désormais être guéris grâce à la trithérapie (association d'un inhibiteur de protéase et des deux molécules déjà prescrite).
Le professeur américain Raymond Shinazi, qui est à l'origine des découvertes des molécules permettant de guérir l'hépatite C, espère éradiquer la pathologie d'ici 2015.
Mais le problème reste le dépistage car en 2010 par exemple, seuls 62% des malades ont été dépistés. De plus, les structures de soins prenant en charge les malades sont surchargées, ils ne peuvent donc pas tous avoir accès à la trithérapie. Ce qui à moyen terme pose un problème de santé publique majeur. En effet, avec le temps l'hépatite C peut entrainer des cirrhoses voire des cancers et donc peut-être le décès. Alors qu'une prise en charge précoce pourrait permettre d'éviter tous cela, d'autant plus que le traitement est efficace.

Sources :

vendredi 27 janvier 2012

Consommation de drogues au travail : les secteurs les plus touchés

L’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé) a publié son Baromètre de santé qui décrit les habitudes de consommation de drogues, tabac et alcool sur le lieu de travail. Pour cette enquête, 27 653 personnes ont été interrogées. En voici les résultats :
Alcool : La consommation ponctuelle (6 verres ou plus au moins une fois par an) est plus répandue dans les métiers de la construction (32.7%) suivi de l’agriculture et pêche (30.7%) et de l’hôtellerie restauration (26.9%). Dans la population active ce taux est de 19.2%. C’est de loin la substance psychoactive la plus consommée au travail.
Tabac : C’est la drogue la plus tolérée, la plus présente et la plus consommée au travail. Sa consommation varie entre 23.4% chez les enseignants à 43.8% dans le domaine de la construction.
Cannabis : Les personnes travaillant dans le domaine de l’art et du spectacle sont les plus nombreux à l’avoir consommé au moins une fois dans l’année (16.6%) ainsi que la construction (13%) et l’hôtellerie restauration (12.9%). Ce taux est de 6.9% pour l’ensemble des actifs.
Cocaïne : Sa consommation s’est développée en partie grâce à la baisse de son prix. Les métiers les plus stressants ne sont plus les seuls à en prendre. 9.8% des personnes de l’art et du spectacle et 9.2% de l’hôtellerie restauration en ont consommé au moins une fois dans leur vie sur leur lieu de travail (contre 3.8% dans la population active).
Autres drogues illicites : Leur expérimentation est plus fréquente dans le secteur de la construction, de la restauration, l’information/communication et les arts et spectacles.
Quatre secteurs, l’enseignement, l’administration publique, le milieu de la santé et de l’action sociale et les activités de services (femme de ménage, cuisinier, concierge…) ont des consommations de substances psychoactives bien plus faibles.
Les populations les plus touchées par la consommation de substances psychoactives ne sont pas celles dont le revenu est le plus élevé mais celles dont le travail est le plus pénible. Cela peut expliquer pourquoi les hommes sont les plus touchés par cette consommation car ils y sont plus nombreux. Par exemple, ils représentent 90% dans le secteur de la construction, et les femmes 83% dans le secteur de la santé et de l’action sociale. Les pratiques additives ont augmenté en partie à cause d’une hausse des problèmes au travail dans l’année (36.2% des fumeurs, 9.3% des consommateurs d’alcool et 13.2% des consommateurs de cannabis).
Il faut rappeler que le travail est un facteur protecteur des conduites additives. Celles-ci sont plus importantes chez les chômeurs.
 
 
http://www.inpes.sante.fr/
http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/drogues-les-secteurs-professionnels-les-plus-touches_1072396.html
http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/01/17/drogue-au-travail-les-secteurs-consommateurs_1630814_3224.html

vendredi 20 janvier 2012

Arrêter de fumer : pas si facile


En 2010, 59 % des 12 à 15 millions de fumeurs avaient envie d’arrêter de fumer. On pensait que les substituts nicotiniques (patchs, pâte à mâcher …) étaient efficaces, même si les résultats n’étaient pas toujours là. Ils permettaient « de multiplier par deux à trois les chances d'arrêt à un an ». Bien sûr, la motivation et les thérapies comportementales étaient également en grande partie responsables de la réussite.
 
Cependant, une étude américaine publiée lundi semble démontrer que ces substituts seraient inefficaces pour aider les fumeurs à renoncer une fois pour toute à la cigarette même quand ces thérapies sont combinées à des séances de soutien psychologique.

"Cette recherche montre que ces substituts nicotiniques dont notamment le patch et la pâte à mâcher ne sont pas plus efficaces pour aider les gens à cesser de fumer sur le long terme que d'essayer seul sans ces traitements", appuie Hillel Alpert, de la faculté de santé publique de l'Université de Harvard (Massachusetts, nord-est), principal auteur de cette étude publiée dans l'édition en ligne de la revue Tobacco Control.

787 fumeurs du Massachusetts qui avaient récemment renoncé à la cigarette ont été sélectionnés. Ils ont été suivis pendant trois périodes: 2001-2002, 2003-2004 et 2005-2006. Ils devaient indiquer quel type de substituts nicotiniques ils avaient utilisés -patch, pâte à mâcher, inhalateur ou spray nasal- ainsi que la période la plus longue durant laquelle ils avaient utilisé l’un de ces traitements sans interruption. Ils devaient également préciser si un médecin, ou un autre expert, les avaient guidés dans leur projet.
 
Les résultats de cette étude montrent que près d'un tiers de ceux qui avaient récemment arrêté de fumer ont repris. Parmi ceux qui ont recommencé, aucune différence n’a été démontré entre les personnes ayant utilisé des substituts nicotiniques durant plus de six semaines et celles qui n'avaient rien pris. Dans ce cas, la motivation serait-elle le seul moyen efficace de stopper la cigarette ?
 
Sources :

vendredi 13 janvier 2012

Consommer régulièrement de l’aspirine présente des risques

L’aspirine est connue pour diminuer les douleurs, la fièvre et empêcher la formation de caillots de sang. Nombreux sont ceux qui consomment ce médicament quotidiennement de manière préventive. C’est le plus consommé dans le monde et une multitude d’autres médicaments sur le marché français contiennent de l’aspirine. Des études ont même émis l’hypothèse que l’aspirine pouvait réduire les risques de certains cancers ainsi que les risques d’accident vasculaire cérébral (AVC) et de crises cardiaques.
Cependant, une étude britannique (publiée le 9 janvier dernier dans la revue Archives of Internal Medicine) vient de révéler les dangers de la prise régulière d’aspirine sans raison médicale précise. En effet, les chercheurs de l’université de Londres ont étudié les données de 9 essais cliniques impliquant plus de 100 000 participants pendant une durée de suivi de 6 ans. Ils ont basé leur analyse sur un échantillon représentatif de 10 000 individus.
 Les conclusions de l’étude sont que l’aspirine réduit bien les maladies cardiovasculaires et les risques d’AVC. 10% des cas ont par ailleurs présenté une forte diminution du risque de maladies cardiovasculaires. En revanche, la consommation quotidienne d’aspirine pour les personnes en bonne santé peut être néfaste. Elle entraînerait, même à faible dose, un risque de 30% plus important de saignements internes. De plus, elle ne permet pas de diminuer le risque de décès cardiaque ni de cancers.

En résumé, seules les personnes ayant des antécédents cardiovasculaires doivent continuer la prise régulière d’aspirine lorsqu’elle leur a été prescrite.
Pour toute personne en bonne santé : évitez l’automédication quotidienne !!


Sources :

http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/01/10/l-aspirine-preventive-a-petites-doses-fait-plus-de-mal-que-de-bien_1627734_3244.html
http://www.informationhospitaliere.com/actualite-20263-aspirine-panacee.html
http://www.santenews.net/index.php/325-aspirine-une-faible-dose-quotidienne-represente-des-risques-considerables-pour-la-sante
   
Source de l’image :


jeudi 5 janvier 2012

Attention : Epidémie de gastro-entérite en vue …




Comme souvent à cette période de l’année la gastro-entérite fait sont retour.
La France a d’ailleurs légèrement dépassé le seuil épidémique, la semaine dernière, fixé à 282 cas pour 100 000 habitants. Les régions Nord-Pas-de-Calais, Languedoc-Roussillon, Basse-Normandie, Provence-Alpes-Côte-D’azur, Alsace et Aquitaine sont les plus concernées. Mais selon les médecins du Réseau Sentinelles le nombre de nouveaux cas devraient continuer d’augmenter et confirmer l’arrivée de l’épidémie.
Alors si vous voulez éviter la gastro-entérite le mot d’ordre est : lavage de mains à l’eau et au savon plusieurs fois par jours (ou avec des solutions hydro-alcooliques).
Mais restons positif, car à l’inverse de la gastro-entérite les cas de grippe restent relativement peu nombreux. L’incidence était estimée à 68 cas pour 100 000 habitants la semaine dernière , bien en-dessous du seuil épidémique fixé à 174 cas pour 100 000 habitants.

Sources : 

Tous les membres du blog vous souhaitent une excellente année et surtout une bonne santé !!